Pistolet semi-automatique HAFDASA modèle BALLESTER-MOLINA - Calibre 45 ACP (Occasion bon état)

Occasion bon état

Révisé

Canon miroir, belles rayures

Marquage "POLICIA MARITIMA" sur le flanc droit de la glissière

Caractéristiques principales :
 

- Marque : HAFDASA (Hispano-Argentina Fábrica de Automóviles S.A)

- Modèle : Ballester-Molina

- Calibre : .45 AUTO

- Canon : 5" (12,8 cm)

- Simple action

- Hausse sur queue d'aronde et guidon fixe

- Plaquettes de crosse en bois avec stries verticales

- Chargeur amovible 7 coups

- Poids : 1100 g

- Queue de pie

- Anneau pour dragonne

Le Ballester–Molina est un pistolet conçu et fabriqué par la société argentine Hispano Argentina Fábrica de Automóviles S.A. (HAFDASA). De 1938 à 1940, il portait le nom de Ballester–Rigaud.

Historique
 

Le Ballester–Molina a été conçu pour offrir à la police fédérale argentine et à d'autres forces armées une alternative plus économique au "Sistema Colt Modelo 1927", une copie sous licence du Colt M1911A1 fabriquée sous la supervision d'ingénieurs de Colt. La production du Ballester–Molina a débuté en 1938 et s'est arrêtée en 1953. Le Sistema Colt 1927, quant à lui, a continué d'être fabriqué jusqu'en 1966, surpassant son successeur prévu de plus de deux décennies.

L'histoire de l'entreprise remonte à 1929, lorsque deux entrepreneurs espagnols, Arturo Ballester et Eugenio Molina, ont établi une filiale d'Hispano-Suiza à Buenos Aires, appelée "Hispano-Argentina S.A.". Des années plus tard, HAFDASA engagea deux ingénieurs : le Français Rorice Rigaud et Carlos Ballester–Molina, un parent des fondateurs. Rigaud devint le concepteur en chef de l'entreprise, tandis que Ballester–Molina fut nommé directeur général.

Le Ballester–Molina, conçu pour accompagner le Modelo 1927 en service en Argentine, présente une ressemblance frappante avec le Colt M1911A1. Il partage avec ce dernier un chargeur de sept coups, un canon, un ressort récupérateur et une bague de canon identiques. Bien que de nombreuses autres pièces semblent identiques à première vue, elles ne le sont pas ; seuls le canon et le chargeur sont interchangeables. Le Ballester–Molina est également connu sous le nom de HAFDASA, d'après les initiales de son fabricant.

Utilisation
 

Le Ballester–Molina a été principalement utilisé par les forces de sécurité argentines. L'armée argentine l'a adopté comme arme de poing standard en 1938. Ce pistolet semi-automatique à culasse verrouillée fonctionne par court recul. Son système de verrouillage est une copie quasi identique de celui du Model 1911, utilisant une pièce oscillante pour déverrouiller le canon de la culasse.

Le pistolet dispose d'une détente à deux étages et à simple action, mais contrairement à celle du 1911, elle pivote au lieu de glisser. Le système de ressort est intégré au cadre du pistolet, au lieu d'être une pièce séparée. Le marteau est verrouillé par une sécurité manuelle montée sur le cadre, et, plus notablement, le pistolet ne possède pas de sécurité de poignée. De nombreux exemplaires trouvés sur le marché des surplus montrent des traces d'utilisation intense mais peu d'usure interne.

Environ 8 000 exemplaires ont été vendus au Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale.

Contrat britannique et légendes historiques
 

Dans un article de septembre 2007 publié dans le magazine argentin Magnum, le collectionneur et écrivain George E. Arbones a évoqué une légende selon laquelle les Ballester–Molina commandés par les Britanniques auraient été fabriqués à partir d'acier récupéré sur le cuirassé de poche allemand Admiral Graf Spee, sabordé dans l'estuaire du Río de la Plata à Montevideo, en Uruguay. Cependant, un autre spécialiste, Alejandro Gherovici, a rejeté cette hypothèse, suggérant que l'acier provenait probablement des États-Unis dans le cadre du programme de prêt-bail (Lend-Lease).

L'article d'Arbones détaille également l'utilisation de ces pistolets par la 8e armée britannique et le Special Operations Executive (SOE). Ces armes furent utilisées pour éviter l'emploi d'armes britanniques lors d'opérations clandestines en Europe occupée. Cela semble plausible étant donné le nombre de ces pistolets trouvés sur le marché de l'occasion en France.

La fabrication des Ballester–Molina destinés au contrat britannique aurait débuté en 1941, les livraisons s'étalant jusqu'en 1944. Ces pistolets sont identifiés par des numéros de série allant de 8900 à 22000, marqués d'un préfixe "B" (par exemple : B1633) sur le côté droit du cadre, en plus du numéro de série du fabricant sur le côté gauche de la poignée, sous la culasse, et sur l'anneau de liaison du canon.

Un exemplaire de contrat britannique (numéro de série B125, avec numéro HAFDASA 9019) est conservé au Musée impérial de la guerre à Leeds, au Royaume-Uni.